The Fallen Tree of Knowledge, 2020
Wood and gold leaf, 232 x 287 x 480 cm
The Fallen Tree of Knowledge is a sculpture on an apple tree whose surface has been completely eaten by xylophagous insects. The engravings of astonishing precision which transformed the aspect and texture of the tree branches were made by different species, among which some are called “the typographers”. Each of these trajectories have been patiently gilded with golden leaves recycled from computers.
As in the majority of Fabrice Samyn’s body of work, this piece seeks to evoke and transcend opposites, like a formalized oxymoron. The worms traces allude, as a vanitas, to our impermanence – the underground future of our corpses. And the gold, a noble material historically used by a variety of civilizations in sacred arts, recalls the eternity and the world above, as the metal is believed by different traditions to come from the stars. Once transformed by the artist, the labyrinthine traces remind us also of the computer chips from which the recycled gold used has been extracted.
By recalling the myth of Eden, the title of this work invites us to ask ourselves: where has knowledge, in the ideological frame of progress, brought us? Global warming, air pollution and intensive agricultural practices have been causing massive outbreaks of xylophagous insects. The consequences of the vertiginous spread of the species is devastating for European forests and ecosystems. The recycled gold used by the artist to highlight the paths sculpted by the insects alludes to the tragic history of gold mining, which is at the source of ecocides, the destruction of the biosphere, and of our common lungs: the forest.
L’Arbre de la connaissance chu est la sculpture d’un pommier dont la surface a été entièrement dévorée par des insectes xylophages. Les ciselures d’une précision étonnante qui ont transformé l’aspect et la texture des branches sont dues à différentes espèces, parmi lesquelles les coléoptères appelés « typographes ». Chacune de ces trajectoires a été patiemment dorée avec des particules d’or récupérées dans des ordinateurs.
Comme la plus grande partie de l’oeuvre de Fabrice Samyn, cette pièce cherche à évoquer et transcender les contraires, tel un oxymoron formalisé. Les traces de vers renvoient, comme une vanité, à notre fugacité – l’avenir souterrain de nos dépouilles. Et l’or, matière noble utilisée historiquement dans les arts sacrés par différentes civilisations, fait mémoire de l’éternité et du monde d’en haut, diverses traditions attribuant l’origine de ce métal aux étoiles. Transformées par l’artiste, ces traces labyrinthiques évoquent à leur tour les puces informatiques dont a été extrait l’or recyclé.
En rappelant le mythe de l’Éden, le titre de cette oeuvre nous incite à nous interroger : où la connaissance, dans le cadre idéologique du progrès, nous a-t-elle menés ? Le réchauffement climatique, la pollution de l’air et l’agriculture intensive ont causé l’éclosion massive d’insectes xylophages. Les conséquences de la propagation vertigineuse de ces espèces sont dévastatrices pour les forêts et les écosystèmes européens. L’or recyclé utilisé par l’artiste pour rehausser les voies gravées par les insectes fait allusion à l’histoire tragique de l’exploitation aurifère, elle-même à la source d’écocides, de la destruction de la biosphère et de nos poumons verts, les forêts.