Vous êtes ici
U bent hier, 2011
Art in the city, Brussels
Placed in a public garden, this work is a panoramic telescope, such as those one finds in touristic places. Its viewpoint is fixed and when looking through it, one can read a text placed on a window: Vous êtes ici / U bent hier (You Are Here). The text, invisible to the naked eye, is shown inside the Egmont Palace in Brussels (which now serves as a meeting venue for prestigious conferences of the Belgian Ministry of Foreign Affairs).
Although the text can be placed in different symbolic places (on a peak, in the sky…), in the context of the palace, it can be a reference to an interpretation of The Menines, by Velasquez, in which, facing the viewer in the depicted mirror, the king and queen are visible, insinuating that the masses are the authority. Putting that aside, the perspective of this sentence, commonly used in the cartography of public spaces, poetically questions the notions of presence and movement.
L’œuvre placée dans le parc est une longue-vue panoramique, de type de celles que l’on trouve dans les lieux touristiques. Son point de vue est fixe et, lorsque l’on regarde au travers, on peut lire sur un panneau apposé sur une fenêtre : « Vous êtes ici / U bent hier ». Le panneau, invisible à l’œil nu, a été installé à l’intérieur du Palais d’Egmont (maintenant au service de prestigieuses conférences du ministère des Affaires étrangères).
Bien que le panneau puisse être placé dans différents lieux symboliques (sur une cime, dans le ciel…), dans le contexte du Palais, cela peut renvoyer à une interprétation des Ménines de Vélasquez, où se trouvent représentés, dans un miroir qui fait face au regardeur, le roi et le reine, pouvant induire que le peuple est l’autorité. Les mots « Vous êtes ici / U bent hier », utilisés souvent dans les cartes des espaces publics, questionnent également poétiquement la notion de présence et de déplacement. Il est parfois nécessaire de perdre son regard dans la destination pour se souvenir que nous sommes nulle part ailleurs qu’ici.